Le premier tour est passé, et le score d'Eva Joly n'est pas à la hauteur de l'enjeu de la transition écologique. Pourquoi ?
D'une part, la campagne d'Eva Joly a été mauvaise. La candidate EELV n'a pas mis en valeur sa légitimité dans le domaine de la justice, un thème régalien par excellence, pourtant, et a préféré jouer la carte de l'anti sarkozysme.
D'autre part, alors que l'écologie politique peut être une formidable base de storytelling, rien n'a été dit à ce sujet. Où sont les promesses (vraies ou fausses) d'énergie décentralisée et moins chère, de souveraineté globale, de dépassement des frontières nationales ?
Cette double absence a une cause : le positionnement à l’extrême gauche de l'écologie, alors qu'elle est centriste, voire de droite. Sur le plan sociologique, déjà, les ouvriers frappés par les restructurations de l'industrie ne peuvent que difficilement être séduits par la transition écologique. Ensuite, la gauche, ultra étatiste, ultra interventionniste, a un logiciel interne incompatible avec l'esprit de décentralisation qu'implique la sortie de l'age du carbone.
Tant mieux pour les élus EELV qui bénéficieront des accords avec le PS, tant pis pour l'écologie. Heureusement, les citoyens, les ONG et les entreprises subsistent malgré la présence de cet Etat omniprésent et de la sphère publique étouffante.
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