Pour dénoncer un projet d'aéroport coûteux dont on n'a pas besoin, les opposants n'hésitent pas à dépasser les frontières de la loi et celles de la propriété privée, violant les droits des citoyens pour résister à un État qu'ils veulent plus puissant.
Il est des combats qui méritent d'être menés. Quand les pouvoirs publics veulent construire un aéroport à l'utilité contestable et à la rentabilité négative mais surévaluée - le meilleur indicateur étant sans doute le financement à 40% par des fonds publics, donc par le contribuable - il est bon que les citoyens se mobilisent, comme il serait bon qu'ils se mobilisent contre tout gaspillage d'argent public.
C'est ainsi que les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se mobilisent depuis des mois, construisant des cabanes dans la forêt et empêchant la maréchaussée de les déloger des bois dans lesquels ils se sont réfugiés. Ces amoureux de la révolution, ces contestataires nés, ces sympathiques troubadours aux multiples couleurs politiques aux reflets vert, rouge et brun sont assez éloquents pour susciter l'adhésion de lycéennes et assez responsables pour molester les parents d'une des fugueuses venus la chercher après qu'elle les ait gentiment suppliés de venir la chercher aussi rapidement que possible, conquise qu'elle était par l'ambiance chaleureuse et les soirées au coin du feu.
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