Si vous êtes un client de la multinationale Procter & Gamble, alors peut être que vous êtes considéré comme étant un complice de criminel par certaines organisations d'activisme environnementaliste.
Consommer un produit Procter n'est pas difficile : des marques aussi connues qu'Ariel ou Head and Shoulders leur appartiennent.
Or, cette entreprise est dans le colimateur de Greenpeace, comme le rapporte le Guardian (1). Que leur repproche t-on ? De contribuer, par leurs achats de matière première, à la déforestation dans le monde. En effet, pour faire ses shampoings, Procter & Gamble, ainsi que d'autres industriels, utiliset de l'huile de palme. Cette huile est produite dans des grandes plantations localisées dans des pays qui permettent ce genre de culture, telles que l'Indonésie, et occupent des surfaces toujours croissantes .
En réponse aux enquêtes de Greenpeace, Procter & Gamble a répondu qu'ils s'engageaient sur l'objectif "zéro déforestation".
Tout est pour le mieux, dans le meilleur des mondes ?
Pas vraiment !
A t-on, dans cette affaire comme dans d'autres, demandé l'avis des locaux ?
La déforestation détruit l'habitat naturel des orang-outangs, oui, et alors ?
Elle permet aussi aux paysans locaux, et à leurs pays, d'améliorer leur niveau de vie en produisant des produits exportables sur le marché mondial !
Qu'est ce que c'est que cette pratique digne du 19eme siècle qui consiste à sceller le sort des paysans Indonésiens depuis un bureau d'Amsterdam ou de Cincinatti ?
D'après la Banque Mondiale (3), plus de 51% du territoire indonésien est couvert de foret. Ce taux est de 29% en France, 11% aux Pays Bas ou 12% au Royaume Uni, alors qu'on sait bien qu'il excédait 80% en Europe avant la Révolution Industrielle.
Sachant qu'il faut de l'espace, et de la terre, pour développer une agriculture et bâtir des villes, la question est posée : les organisations environnementalistes, du type Greenpeace, sont-elles les relais d'un certain racisme qui veut que seule l'Europe, mais pas les nations du Tiers Monde, ait le droit au développement ?
Quand nous avons nous en Europe étendu les surfaces occupées par l'Homme, avons nous demandé l'avis des Indonésiens ?
Outre ces considérations, la critique sur l'huile de palme n'est pas fondée, et des tribunaux, y compris en France, ont déjà tranché la question, cf l'affaire des petits producteurs Ivoiriens vs Super U (4)
Bref, les petits paysans des pays émergeants qui produisent de l'huile de palme, ainsi que les consommateurs occidentaux qui sont leurs clients, doivent refuser le terrorisme intellectuel de certaines organisations qui, sous couvert d'écologie, véhiculent des idéologies extrêmement rétrogrades.
Quoi qu'il en soit, les Indonésiens et les autres pays émergeants se développeront, que nous le voulions ou non. Alors accompagnons les dans leur amélioration de leur niveau de vie, notamment en leur transférant des technologies, ou alors respectons leur souveraineté, tout comme nous ne voudrions pas qu'une association indonésienne vienne nous dire quoi cultiver dans nos jardins et dans nos champs.
(1) The Guardian Greenpeace report on P&G's palm oil sources could spur industry change 31 mars 2014
(3) Banque Mondiale Surface forestière (% du territoire)
(4) RFI Victoire des producteurs ivoiriens d'huile de palme 5 décembre 2012
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RépondreSupprimerIl s'agit véritablement d'un problème de perception du développement et dans cette bataille déséquilibrée le Nord impose ses règles au Sud qui s'alourdit d'une bureaucratie inutile et peine à sortir de la misère. Finalement ces pseudo-initiatives de zéro déforestation ne sont qu'une parade pour satisfaire Greenpeace, rappelons que P&G utlisait déjà une huile 100% certifiée.
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