Si certains espéraient un virage même timidement libéral du présent gouvernement, la loi de transition énergétique devrait les ramener à la triste réalité. Même Léonid Brejnev n'aurait pas osé annoncer des objectifs de consommation énergétique à l'horizon 2050 ou comment notre électricité serait produite en 2030.
Ségolène Royal prévoit de ramener la part du nucléaire dans notre production électrique à 50% en 2025 contre 80% actuellement au profit des énergies dites "renouvelables". Il n'existe pourtant dans ce domaine aucune alternative viable ni en production, ni même en recherche développement. Son plan compte financer cette "transition" par la poursuite des politiques de rachat à vil prix du courant produit par ces filières, que chaque foyer paiera au prix toujours plus fort sur ses factures. Les annonces de Ségolène Royal ne livrent bien sûr aucune évaluation, aucune étude d'impact de ce que ce changement implique en termes économiques.
Mais il n'est pas besoin d'aller bien loin pour mesurer le désastre qui nous attend : l'Allemagne a pris les mêmes décisions il y a 5 ans. Aujourd'hui, cette politique de transition énergétique est très contestée, tant ses résultats sont désastreux. Les augmentations des prix de l'énergie ont plongé plus d'un million de ménages dans la pauvreté énergétique. Les remises accordées à l'industrie pour ne pas la pénaliser sont en passe d'être considérées comme des aides illégales par
Bruxelles, jetant une ombre sur le futur de l'économie allemande malgré ses succès actuels.
Nous n'avons pas la chance de nos voisins: les mesures gouvernementales seront introduites au sein d'une économie déjà moribonde. Notre gouvernement ne doit pas essayer de jouer à l'apprenti sorcier et forcer l'évolution du marché de l'énergie dans 15 ou 35 ans. Il doit laisser faire les forces vives de la société civile, lesquelles assureront une "transition énergétique spontanée" lorsqu'elles apporteront sur le marché de nouvelles technologies permettant de produire plus, plus proprement et à plus faible coût. C'est ainsi que toutes les transitions précédentes, de l'âge de pierre à l'âge de l'Internet, se sont produites, pour le plus grand bien de l'humanité.
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