Dans une indifférence quasi-générale, le ministère de l’Intérieur a refusé d’autoriser, le 29 septembre, une manifestation d’identitaires comme il avait, une semaine plus tôt, empêché des salafistes de crier leur courroux contre Charlie Hebdo. Samedi dernier, 57 militants d’extrême-droite ont été interpellés et 4 mis en garde à vue pour avoir bravé l’interdit. Ces groupes tombaient-ils sous le coup des lois qui permettent de priver du droit à manifester ? Dans un cas comme dans l’autre, y avait-il une menace évidente et immédiate de troubles à l’ordre public ? Non. Pourtant, c’est à peine si cette atteinte aux droits fondamentaux a été relevée ou critiquée dans les médias et les partis bien établis.
C’est avec la même indifférence que la décision de Taubira de faire fouiller la mémoire d’ordinateurs de magistrats travaillant à la Chancellerie a été accueillie. Tout était pourtant réuni pour que les contempteurs préprogrammés des dérives sarkoziennes d’antan poussent des hurlements : le pouvoir s’introduit brutalement dans la correspondance de juges sous prétexte qu’ils auraient informé la presse, cette déesse intouchable. Mais c’est tout juste si l’on a entendu un bruit de fond sur Médiapart, Libération, Le Monde etc.
Comme pour l’atteinte au droit de manifester, le gouvernement se meut dans la zone grise des textes qui permettent de justifier l’arbitraire. Et l’on ne note pas davantage de protestations. La bonne conscience fait bon ménage avec le cynisme quand il s’agit de s’accommoder des atteintes à la liberté.
source :
Serge Federbusch
Parti des Libertés http://www.partideslibertes.org/
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