lundi 22 décembre 2014

Le pétrole sera bientôt une énergie renouvelable

Les énergies fossiles, à savoir le pétrole, le gaz naturel et le charbon, se sont formées il y a des centaines de millions d’années. Elles sont le fruit de la décomposition sous une forte pression et une forte chaleur de déchets organiques plantes et animaux qui ont vécu sur terre il y a des centaines de millions d’années. Et nous dépensons ces ressources limitées pour faire fonctionner notre économie moderne.
Compte tenu du fait qu’il a fallu des millions d’années pour constituer les réserves de pétrole, de gaz et de charbon, la question de la consommation rapide de ses ressources et de leur épuisement s’est toujours posée. C’est ce qui a donné naissance à la théorie du Peak Oil qui stipule qu’à un moment, en général estimé proche, la production de pétrole atteindra un sommet et commencera ensuite à décliner. Toutes les prévisions annonçant le Peak Oil, les premières remontent à 1909, se sont avérées fausses jusqu’à aujourd’hui, mais un jour elles seront confirmées par les faits et ce jour approche. Certains s'en réjouissent, mais l'ensemble de la planète consomme encore avant tout de l'énergie fossile.
Bien sûr, les énergies fossiles étant créées par d’anciens organismes vivants, avec assez de temps, de chaleur et de pression, elles peuvent se reconstituer dans le sol. Mais il faut des dizaines ou des centaines de millions d’années. A moins qu’on puisse nettement accélérer le processus. C’est exactement ce que des chercheurs et des entreprises américaines sont en train de faire.
Des scientifiques utilisent des algues pour créer un carburant qui ressemble beaucoup au pétrole brut. Ce n’est pas tout à fait une surprise compte tenu du fait que le pétrole de schiste, par exemple, provient d’algues marines qui ont été soumises dans le sous-sol a de fortes pressions et de fortes températures. Mais un processus découvert par la Laboratoire national du Pacifique nord-ouest du ministère américain de l’énergie (U.S. Department of Energy's Pacific Northwest National Laboratory) permet de transformer une mixture d’algues et d’eau en une sorte de pétrole en moins d’une heure!

vendredi 19 décembre 2014

Climat : ce que vous avez manqué du Sommet de Lima

Par Pierre-Guy Veer.
greenpeace credits Linh Do (licence creative commons)
Le sommet de Lima sur l’environnement s’est conclu récemment. Plusieurs dénoncent cet accord,trop dilué pour établir des cibles claires de réduction de CO2. Pas que ça ait de l’importance : malgré une hausse continue de ses émissions, les températures stagnent depuis 18 ans, les glaces polaires sont en pleine santé – l’Antarctique est même plus épais « que prévu » – et les tornades aux États-Unis sont toujours largement sous la moyenne.
Toutefois, ce qui aurait dû retenir l’attention sont ces trois événements, qui révèlent la profonde misanthropie du sommet.
Faites ce que je dis…
Tout d’abord, on ne peut passer sous silence « l’empreinte écologique » du sommet. À l’heure des télécommunications qui nous permettent de communiquer presque instantanément d’un bout à l’autre de la planète, *certains* sentent encore le besoin de se déplacer en masse aux frais des contribuables.
Non seulement ça, mais les conférenciers sont incapables de vivre à la hauteur des attentes qu’ils ont de la plèbe. La conférence s’est tenue sur une structure flambant neuve avec la superficie de 11 terrains de football (avec des composantes importées de France), où tous les services modernes ont dû être construits. De plus, parce que les panneaux solaires « ne sont pas fiables », l’électricité provenait exclusivement de génératrices au diesel. Dire qu’on veut « se débarrasser » des énergies fossiles d’ici 2050… Finalement, les conférenciers se sont tous déplacés dans des autobus fonctionnant aux énergies fossiles.

vendredi 5 décembre 2014

Quand la SNCF veut saccager le Sauternes !

Le Point publie l'article suivant : "Quand la SNCF veut saccager le Sauternes !": 

"Vouloir à tout prix - et c'est le cas de le dire - construire des lignes à grande vitesse (LGV) n'importe où en France est devenu une maladie qui non seulement coûte horriblement cher et n'est pas remboursée par la Sécurité sociale, mais, en plus, risque d'occasionner des dégâts irréversibles. C'est bien le problème posé par la LGV double Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, et son monstrueux aiguillage géant situé en plein coeur de l'écosystème qui permet aux grands vins de Sauternes d'être connus dans le monde entier.
Ce projet, dont l'enquête d'utilité publique se termine actuellement, bénéficie d'un budget de 9,5 milliards d'euros pour une ouverture des lignes et de leur tronc commun prévue en 2024. Il est question de raser 4 800 hectares de terres agricoles et de forêts, mais également d'implanter un aiguillage géant dans la zone humide du Ciron, coupant cette rivière en trois endroits avec trois viaducs et massacrant près de trente de ses affluents. Or cette rivière et tous ces ruisseaux sont à l'origine de la "pourriture noble" des raisins de Sauternes et Barsac, grâce à laquelle les 170 vignerons de cette appellation peuvent élever et produire des vins liquoreux uniques au monde, dont le célébrissime Château d'Yquem.

"Un joujou français"

La Cour des comptes a dénoncé maintes fois, et encore mi-octobre dernier, les dérives du tout-TGV dont le modèle n'est plus tenable dans les années à venir, mais la SNCF et sa société soeur, Réseau ferré de France (RFF), poursuivent leur travail de sape."


On a donc à la fois un projet non écologique et ruineux pour les contribuables, puisqu'on sait que le TGV se révèle progressivement être un gouffre financier. A suivre ...


lundi 1 décembre 2014